Thierry Millescamps – Bel avenir

Pourquoi l’avenir n’appartient pas aux poètes ?

Ils sont les seuls à savoir écrire un avenir à aimer.

 

La bourse ou la vie ! Choix stupide

 

Les cours de la bourse s’effondrent ; passez côté jardin

Les dividendes sont gelés ; moi j’ai chaud entre tes bras

Les places boursières s’affolent ; ma tête sur l’herbe s’évade

Les taux d’intèrêt sont en berne ; mon taux d’intèrêt pour tes têtons s’entête

Les cours du lingot s’envolent ; ça c’est embêtant pour la soupe au pistou

Le prix de l’or monte en flèche ; qui a bandé l’arc comme un âne ?

Le baril de pétrole ne vaut plus rien ; investissez dans le tonneau de rhum

Les actionnaires angoissés rapatrient leurs fonds ; je pose mon fondement sur le transat et je dors

Le crash financier nous guette ; le soleil nous sourit

Tous les voyants sont au rouge ; et les non-voyants sont au rosé ?

L’indice des actions est en baisse ; l’amour est en hausse, j’en recueille les indices

Les cotations sont paralysées ; l’été, lui, arrive à grandes enjambées

Et avec lui, les femmes encore plus jolies, les siestes humides, les champs à moissonner, les fruits à dévorer, la vie à aimer

24 avril 2020
Thierry Millescamps