Cléo Leroy – Un cri

L’humanité s’effondre dans un abîme
A vouloir rester en repli
Quoi qu’il en coûte.

Réveille-toi Homme endormi ! Ôte ce masque de bien-pensant aveugle et borné !
Ton sang, sclérosé par la peur et le sucre et l’alcool et les mensonges, n’a de cesse de t’affaiblir.
Avilissement sans pareille ; tu te donnes aux lions gouverneurs de rien.

Faible est l’homme quand il accepte de sacrifier sa liberté sur l’autel d’une illusoire sécurité.
Il s’est laissé prendre à la farce du roi agitant devant lui un miroir ; et lui, croyant qu’il s’agit de
l’ennemi devient son propre adversaire, perd son énergie et sa vie toute entière à se battre en chimère
sous le ricanement fourbe de ses dirigeants qui l’acclament tel un taureau condamné dans l’arène.

L’être sans écoute se sent protégé
Lorsque c’est le sang de l’autre qui est versé,
Annihilé sous couvert de sécurité par des hauts – ô proclamés – êtres vicieux et vilipendant
Dont la verve exalte intemporellement les plus sombres accroches des terreurs humaines.

Carillon de tempêtes, les bêtes s’insurgent et se pavanent tels des coqs en rut assénant l’éclat de leur
incompétence morbide et de leur soif malsaine de pouvoir et de contrôle.
Les précieuses ridicules n’ont rien à envier à la Cour des grands de ce monde, en re-création
perpétuelle, se gratifiant en pagaille de flatteries pour de grand-guignolesques faits d’érudition et de
sagesse.

Relève donc la tête Homme de sens et retrouve-le par-dessus les artifices ! Ne permet pas de te faire
voler ton je dans le jeu des jeux de l’arène. Sors cette épingle et guides-en le fil au plus haut, au
travers, au-delà.