Jean-Paul Inuso – Divergence

Proposer à une chimère, tel ce Dragon « je »; c’est comme demander au Dragon de l’eau de prévenir la sécheresse, on court le risque de l’inondation ! Et puis on risque l’incandescence. Écrire n’est pas de donner la vérité, chose du plus mauvais goût au Japon, mais comme un oiseau qui chante, c’est un point de vue sur une surface globulaire, par ailleurs.

En physique, paraîtrait que toute action induit une contre réaction opposée même force.

D’un côté un système basé sur la démesure et la mal être (Partrick Viveret 2008) qui tente un passage en force ; il passe obligatoirement par une pente totalitaire. Je pose que la rigidité psychomental de ce monde lui cause son effondrement actuel sur lui même. Mais cela peut être chacun de nous étrangement . « On est jamais aussi rigide que mort » (Maître Cognard).

Pour faire court notre société est devenue une société de marché qui frise l’idéologie et refuse toute divergence. Tout y passe : Le taux d’éducation ou idiocratie avérée, la qualité des rapports sociaux basés sur l’intranquilité, la peur, la méfiance paranoïa, la qualité de l’air, de l’eau , du sommeil de beaucoup, des changements d’heures déstabilisants, les rapports intergénérationnels, 225 personnes qui possèdent l’équivalent de 4,5 milliards d’autres, sortir d’un chapeau 500 milliards alors que 40 suffise à régler les problèmes sanitaires du monde (démesure) , 1 suicide à l’heure en France, une tentative tout les quart d’heure (28 000 soleils qui considèrent qu’il n’y à plus grand chose à illuminer, nombre à mettre en rapport aux 28 000 pseudo décès du corona qui ne touche que les plus de soixante ans, d’ailleurs…

Étrangement les deux extrémités du spectre des totalitarismes décrits par Orwell et Huxley se font jour; de la violence la plus froide à la plus chaude , les peuples oscillent déjà.

Bref les populations étaient déjà psychologiquement préparées à la fin de l’habeas corpus et le port du masque ne fait que matérialiser la non communication existante, notamment dans les réseaux sociaux du j’ai raison , donc l’autre tort ; autrement dit ce je conditionne et séparé, pour cause économique est en chaleur? Ouf, en aikido, il n’y pas de perdant…- . Ou encore, je suis le gentil et l’autre le méchant. Sans parler de sentiments de victimisation dont chacun peut se glorifier en portant son masque et allant acheter ses pilules dans les nouvelles églises, appelées pharmacies, marquées d’une croix verte. Ah le premier mensonge : L’instinct de survie, invention du XIXième siècle, qui n’est qu’en fait une réaction naturelle au danger , mais en aucun cas autre chose ; la mort survient quand inadéquation au milieu de vie, tout simplement. « Est ce grave docteur ? » « Oui, vous avez contracté une maladie dont le pronostic est irrémédiable ; la vie ! » (Jung C.G.)

Pour conclure cette partie le mensonge social est arrivé à son extrémité. Ainsi porter un masque n’a jamais prévenue d’une contamination mais évite de transmettre une méchante bête; on porte le masque en chirurgie pour cette raison , de même au Japon, on le porte quand on est enrhumé. Tout est inversé, nous sommes arrivé à transformer nos cuisines en latrines par le carrelage, la taille et ce que l’on y mange; mais plutôt sur un canapé devant le gogle box. C’est rien de moins que la non érotisation du monde par les sens ; ou tout passe par l’image de soi et de la réalité (Marc Michelangeli paraphrasé). D’ailleurs je vis pour manger ou je mange pour vivre ?

Et puis ce cambriolage du soi tu dois être une personne du développement personnel ; autrement dit tu dois être un “fake”. Ou encore ces doubles contraintes du « tu DOIS être LIBRE ; qui est la perte très jeune de son intégrité (Gregory Bateson)

Alors de l’autre côté ? Que cache donc tout cela ? C’est, de mon point de vue, la fin du « je » séparé de son milieu. Il semble que nous avons affaire tout simplement à un changement de paradigme. Cette séparation est symbolisée par deux types de discours, soit je valorise le monde animé et inanimé, soit je dénigre ; le faisant je valorise je, me mets en dehors, au dessus, au dessous.

Le « je », semble t doit s’incarner . A une question sur la re-incarnation , Maitre Mennesson répondit « incarnez vous d’abord, avant de me demander ! » Est la seule façon de le mettre au repos ? (Bibi).

Ce changement de paradigme pose que je n’ai aucune séparation avec le monde. Je ne vois l’arc en ciel que si soleil et humidité ; l’absence de l’un supprime l’effet et de manière équivalente (Owen Barfied). De même, la jeune japonaise explique à son petit frère la signification de l’idéogramme « jin » (homme}; le bâtonnet, pour tenir, doit repose sur un autre . Oui l’univers est transactionnel et repose sur des polarités et non des oppositions ; pour mettre le « je » non nuisible mais simplement ennemi de son prochain ou l’agon revisité (Jean Pierre Vernant & Watts. A.). Moi maraîcher, de circonstance, suis en concurrence avec la maraîchère d’à côté ; déjà il y a l’incompréhension divine de l’homme et de la femme, mais limite commune ou boite ayant un extérieur et un intérieur (soto et uchi japonais, voir même les transactions privés et publiques ), compétition ou émulation par des talents différents; je suis très bon en tomate mais tu es forte en cresson. L’échange n’est qu’un enrichissement de chacun pour chacun ; je dois aimer mon ennemi, autrement prêché. À l’instar , mes globules blanches ont besoin d’ennemis pour ne pas proliférer ni s’assoupir. D’ailleurs suis un corps ou ai je un corps ?

La transaction est que ce que j’écris demande une opposition dialectique de l’autre ; ainsi avoir tort en partie pour valider, au moins, que j’ai raison d’avoir tort. Ce n’est pas avec un masque que cela fonctionne !

Mon aikido n’est que si l’autre « En aikido tu peux faire des mouvements que grâce à ton partenaire » (Guillaume Ange). Il faut un gentil pour qu’il y est un méchant ; quid d’un monde de gentil ? Est ce ce que nous avons oublié ce que nous avons oublié ? La conscience de se savoir heureux (encore faut il savoir que nous sommes heureux, sinon…) porte en elle sa polarité ; la conscience de notre finitude. Aurons nous besoin d’être malade dans le futur ?

Cette divine providence qui ne passe pas par les mots et fait miraculeusement tourner l’univers en rond ; y a bien un moteur !

Oui le soleil n’a pas besoin réellement de s’éclairer, mais illumine que si il y a quelque chose à illuminer !

Ce changement de paradigme passera sûrement par la case des lieux cachés pour protéger la lumière; que chacun peut ériger, en attendant des jours meilleurs ; tels ces monastères des temps anciens. La révolte est toujours possible, mais de préférence, joyeuse (Krishnamurti), sans violence (GandhiJi), déterminée et assurée de gagner (Mandela N.).

Il fallut du temps pour admettre une Terre ronde, de l’existence des ondes radios ; il faut du temps pour admettre la mécanique quantique qui invalide le temps comme réalité, mais comme instrument de mesure ; autrement-dit la fin de la causalité et du déterminisme ; la réalité qui se décrit par des états successif; d’abord le printemps et ensuite l’été, le bois et ensuite la cendre du maître zen . Il faudra du temps pour admettre l’irréalité de Je, mais simple instrument des rapports sociaux.

Pour conclure, est ce sérieux ? « Chéri est ce que tu m’aimes ? -je fait tout mon possible Darling ! » Cela à l’air plutôt sincère (Watts.A.).

Les anges volent car ils ne se prennent pas au sérieux ; que dire de leur patron ? (Poète Anglais, peut être, Hearl W).

Merci Maître pour la joie et l’énergie que Aiki procure, bien à vous.

Jpolinuso