Pourquoi l’avenir n’appartient pas aux poètes ?
Ils sont les seuls à savoir écrire un avenir à aimer.
La bourse ou la vie ! Choix stupide
Les cours de la bourse s’effondrent ; passez côté jardin
Les dividendes sont gelés ; moi j’ai chaud entre tes bras
Les places boursières s’affolent ; ma tête sur l’herbe s’évade
Les taux d’intèrêt sont en berne ; mon taux d’intèrêt pour tes têtons s’entête
Les cours du lingot s’envolent ; ça c’est embêtant pour la soupe au pistou
Le prix de l’or monte en flèche ; qui a bandé l’arc comme un âne ?
Le baril de pétrole ne vaut plus rien ; investissez dans le tonneau de rhum
Les actionnaires angoissés rapatrient leurs fonds ; je pose mon fondement sur le transat et je dors
Le crash financier nous guette ; le soleil nous sourit
Tous les voyants sont au rouge ; et les non-voyants sont au rosé ?
L’indice des actions est en baisse ; l’amour est en hausse, j’en recueille les indices
Les cotations sont paralysées ; l’été, lui, arrive à grandes enjambées
Et avec lui, les femmes encore plus jolies, les siestes humides, les champs à moissonner, les fruits à dévorer, la vie à aimer
24 avril 2020
Thierry Millescamps